domingo, 28 de novembro de 2010

102- A extrema direita na Europa V - Hungria

L'extrême droite en Europe / 4
Le Jobbik récolte l’amertume des déçus de tout
01 avril 2010 Komment.hu Budapest

Un an après sa percée aux élections européennes, le Jobbik devrait encore séduire de nombreux électeurs aux prochaines législatives hongroises du 11 et 25 avril. Populiste, xénophobe, anti-Rom et nationaliste, le parti de Gábor Vona entend bien peser dans la formation du futur gouvernement.

Balázs Ablonczy
Les forces politiques au pouvoir en Hongrie ces vingt dernières années ont cruellement déçu les électeurs. De nombreux adhérents du Jobbik [le parti nationaliste, dont le nom signifie à la fois "plus à droite" et "le meilleur"] sont le produit de cette déception. Mais que disent son programme et sa rhétorique ? Quand on regarde ses vidéos sur YouTube, les expressions qui reviennent le plus souvent sur les lèvres des sympathisants sont "déception", ou encore "je leur fais confiance". Face à la caméra, le sympathisant d’extrême droite dit qu’il soutient ce parti parce qu’il connaît son programme, qu’il juge nouveau et vraiment bon. Mais pour reprendre la réplique d’un vieux sketch : ce qui est nouveau n’est pas bon, et ce qui est bon n’est pas nouveau.

Trois partis dans un

Crier aux fascistes et aux nazis, comme le font les intellectuels de gauche, est déplacé. Le Jobbik n’est pas un parti nazi. Car le parti de Gábor Vona n’est tout simplement pas un parti. Il est trois partis à la fois, comme le montre les derniers sondages d'opinion. On note tout d'abord, dans les régions de l'Est de la Hongrie, une tendance sécuritaire régionale. Ces électeurs souhaitent un Etat fort à cause de la déliquescence de l’ordre public. Ils espèrent qu'ils pourront ainsi régler leurs problèmes existentiels, et obtenir l’établissement d’une gendarmerie qui les protège des Roms... Pourtant, aucun dirigeant de la Garde hongroise [organisation paramilitaire liée au Jobbik, interdite fin 2009] et du Jobbik n’a encore expliqué comment leurs défilés martiaux ont pu résoudre quelque chose dans l’intégration des Roms de Hongrie. Ni démontré la nécessité de l’uniforme. Parmi les sympathisants du Jobbik, on compte également les électeurs de base de la droite radicale, transfuges des autres partis de la droite.

Ces derniers sont visiblement inspirés par le mythe de l’invasion de la Hongrie par les promoteurs immobiliers israéliens et en ont assez du capitalisme, de l’UE et du gouvernement en général. Leur force est limitée. Une partie du groupe se console en se disant que des partis radicaux semblables en Europe sont capables d’influer sur les politiques gouvernementales. Ils investissent leur parti d’une tâche pédagogique : une fois au Parlement, ils pourront faire pression sur le Fidesz [le parti conservateur, à l'opposition et que les sondages donnent vainqueur aux législatives du 11 et 25 avril prochain] et le pousser dans la "bonne" direction. Mais aucun de leurs modèles étrangers, ni le PiS polonais ni le FPÖ autrichien ne s'en prend aux Roms et aux Juifs sur un ton aussi ordurier ou ne nie l’Holocauste aussi allègrement que les forums officiels et semi-officiels du Jobbik. Même Ján Slota et son Parti national slovaque n’osent le faire, alors que, pour attiser la haine de l’étranger, ils ont sous la main la minorité hongroise de Slovaquie.

Une stratégie politique sur le vol des poulets, l'insécurité et l'impuissance

Enfin, certains au Jobbik ne font pas mystère de leur attirance pour le national-socialisme. A leurs yeux, le Jobbik est trop mou, mais ils sont réalistes. Jusqu’à maintenant, le parti a réussi à concilier son admiration incompréhensible pour le Premier ministre russe Vladimir Poutine, dont l'action est pourtant souvent contraire aux intérêts nationaux hongrois, et à la revendication de démolir le mémorial aux soldats russes de la place Szabadság [Liberté] à Budapest.

Les sympathisants du Jobbik, en somme, sont déçus de tout, sauf de l’Etat – alors que l’Etat n’a pas brillé, lui non plus, ces dernières années. Et comment pourrait-il bien fonctionner dans les mains d’un parti dont le but est la confrontation permanente ? Le Jobbik n’est au fond qu’un parti politique ; et comme tout parti politique, il se laissera sûrement impliquer lui aussi dans des affaires de corruption. Il finira par susciter une amère déception, une de plus, pour la majorité de ses électeurs. Le vol des poulets, l’insécurité, la précarité ou l’impuissance peuvent légitimer la rage et la déception. Mais est-il envisageable de bâtir sur eux une stratégie politique ?

Roumanie
L’extrémisme hongrois n’a pas de frontière
Entraînements intensifs, allures guerrières, réunions clandestines dans des lieux secrets, uniformes à épaulettes, drapeaux hongrois, slogans révisionnistes : avec le Peloton sicule, ça ne rigole pas. Depuis que la Garde magyare, milice paramilitaire d’extrême droite a été interdite (en 2009) en Hongrie, une poignée de jeunes sicules, la minorité d’origine hongroise de Transylvanie, ont décidé de reprendre le flambeau. "Le Peloton sicule est la phalange roumaine de la Garde magyare", écrit Adevarul. "Nous sommes sicules, pas magyars ni roumains. Par rapport à la Garde magyare, nous sommes, disons, une sorte d’association amie.”, affirme Csibi Barna, 30 ans, le leader du groupe. Pour lui, “l’indépendance des Sicules” est un objectif personnel et non une fin en soi. Pourtant, le groupe, composé essentiellement de jeunes, ne cache pas son militantisme en faveur de la Grande Hongrie et entend bien faire perdurer les traditions de leur peuple. “Ici comme en Hongrie, elles se perdent de plus en plus face aux nouvelles habitudes occidentales. Si elles disparaissent, nous ne pourrons plus parler de nation hongroise.”, proclame l’un de ses membres.

101- A extrema direita na Europa IV - Italia

L'extrême droite en Europe / 3
Les “braves garçons” de la Ligue du Nord
26 mars 2010 Le Monde Paris


Fondée à la fin des années 1980 comme mouvement de protestation contre les abus des partis politiques "romains", le mouvement d'Umberto Bossi est aujourd'hui l'allié le plus solide de Silvio Berlusconi au gouvernement. Passé de moins de 4% en 2001 à plus de 10% aux dernières européennes, il devrait confirmer son assise aux élections régionales des 28-29 mars.

Philippe Ridet
Ce n'est plus qu'une question de jours : le 29 mars, au soir du deuxième jour du scrutin des élections régionales, le parti populiste et anti-immigrés de la Ligue du Nord présidera la région de Vénétie. Une première pour cette formation née il y a vingt-cinq ans sous les regards goguenards des politiques traditionnels et qui dirige aujourd'hui 350 communes et 14 provinces au nord du Pô.

Bienvenue à "Zaia land"

Les sondages donnent à la liste de droite (Ligue du peuple de la liberté) conduite par le ministre de l'agriculture, Luca Zaia, entre 10 et 12 points d'avance sur son adversaire du centre-gauche. "Je suis dans la position d'une équipe de football qui gagne par 5-0. Mon problème c'est de ne pas faire de faute", explique le ministre dans la voiture qui le conduit ce jour-là de Conigliano, sa ville natale de la province de Trévise, à Padoue, où il doit participer à un débat.
La campagne ? M. Zaia n'y consacre au maximum que deux jours par semaine et jamais le dimanche : "La famille, c'est sacré", dit-il. Et ses chevaux, dont il prend soin. A quoi bon les meetings et les mains serrées. La Ligue, ici, tout le monde connaît. Elle s'est implantée méthodiquement, sur un mot d'ordre simple et efficace : le Nord d'abord et le rejet de tout ce qui viendrait menacer son identité.
Des milliers de petits entrepreneurs fatigués de voir leurs impôts "dilapidés" pour venir en aide aux terroni ("les culs-terreux du Sud"), à leurs employés craignant que les immigrés ne viennent prendre leurs emplois, en passant par les agriculteurs et les viticulteurs en pétard contre les règlements tatillons de Bruxelles, jusqu'aux artisans inquiets de la concurrence de la Chine et des pays émergents, tous ont été séduits. D'élection en élection, la Ligue a d'abord laminé la gauche et finit par concurrencer - voire dépasser - son allié du Peuple de la liberté (PDL, droite). "Ici c'est Zaia Land", s'enthousiasme un supporteur du ministre.


Un discours "glocal: global et local"

Agé de 43 ans, le cheveu gominé, sanglé dans un costume noir très ajusté, M. Zaia représente la nouvelle génération léguiste. Seule une discrète pochette verte (la couleur symbole du parti) dépassant légèrement de sa veste signale son appartenance. Les discours xénophobes qui constituent l'identité du parti, les immigrés qu'il faudrait "rejeter à la mer, les minarets" qui "dénaturent les beaux paysages de Vénétie", ou les insultes au cardinal de Milan, traité "d'imam" parce qu'il prêche l'accueil, il les laisse à d'autres. On ne le verra pas non plus siffler l'hymne national, ni promouvoir les "rondes citoyennes" ou soutenir les opérations consistant à dénoncer les clandestins. Du moins pas ouvertement.
Profitant de sa position de ministre de l'agriculture, il s'est promu en défenseur de "l'identité". Plus politiquement correct qu'un brutal discours sur le rejet de l'autre dont se chargent les trois autres ministres de la Ligue au gouvernement, cette notion lui a permis de mener une campagne efficace pour la promotion des produits made in Vénétie.

"Les thèmes traditionnels de la Ligue comme la lutte contre l'immigration et la sécurité sont des sous-chapitres du thème général de l'identité du territoire", explique le politologue Stefano Bruno Galli. Plus générique, cette problématique peut séduire de l'extrême droite à l'extrême gauche. La Ligue a compris avant tout le monde que la fin des idéologies et la crise de l'Etat central allaient aboutir à la territorialisation du vote. Peu à peu, le parti est devenu une agence territoriale ou s'agrègent les intérêts locaux.
"La Ligue est parvenue à élaborer un discours où la sécurité du territoire et la défense des traditions apparaissent comme un refuge face à l'insécurité du monde", souligne de son côté Ilvo Diamanti, professeur de sciences politiques à l'université d'Urbino.
Le site Internet du ministre candidat use et abuse de cette thématique. "La Vénétie d'abord", peut-on lire dès le premier clic. Sa première décision quand il sera gouverneur ? : "Appliquer immédiatement le fédéralisme. Nous avons mille ans d'histoire, nous sommes prêts à devenir le laboratoire de l'autonomie. Nous pouvons gérer de nouvelles compétences comme l'éducation, l'eau, l'énergie", explique M. Zaia en soulignant que "la région donne 90 milliards d'euros de taxe à l'Etat et reçoit bien peu en échange".
Repli frileux ? "Absolument pas, rassure le ministre, il n'y aura pas de fermeture sur nous-mêmes. Il faut être "glocal" : global et local." Et les immigrés, seront-ils mieux ou moins bien traités avec Luca Zaia président de région ? "Je ne suis pas contre les immigrés, mais contre les ghettos. D'ailleurs, même l'Eglise a compris que nous étions de braves garçons."

100- A extrema direita na Europa III - França

L'extrême droite en europe / 2
La campagne du Nord du Front national
23 mars 2010 Libération Paris


Le parti de Jean-Marie Le Pen a créé la surprise aux élections régionales françaises des 21-28 mars en atteignant les 20% dans plusieurs régions. Dans les zones rurales du Pas-de-Calais (Nord), sa fille, Marine, a même dépassé 22% des voix, grâce à un discours axé sur la défense des paysans contre la politique agricole de l'Union.

Stéphanie Maurice
A la petite mairie de Lisbourg (Pas-de-Calais), les résultats sont affichés sur la porte vitrée. 509 inscrits, et Marine Le Pen en tête, avec 37,05 % des suffrages exprimés. Vingt points de plus qu'aux régionales de 2004. Valérie Létard, la tête de liste UMP [Union pour un mouvement populaire, le parti au pouvoir en France], plafonne à 32,87 % et perd 13 points. Du jamais vu dans ce village du Ternois, terre laitière, verdoyante et vallonnée. Ici, on est UMP, comme on est agriculteur, de père en fils. Willy Gallet, adjoint au maire chargé des fêtes, ne s'en remet pas.

"Un score pareil, 133 voix !" Certes, sur la liste du Front national (FN), il y avait "un enfant du pays", comme le dit la patronne du café chez Mimi, en position éligible. Elu, d'ailleurs, dimanche soir, conseiller régional. "Olivier Delbé, il était UMP", soupire Willy Gallet. "Et là, il y a un mois, on a appris par voie de presse qu'il se présentait sur la liste du Front national."

"Il a raison Le Pen quand il dit qu'il fait être français avant d'être européen"

D'autres villages alentour affichent le même succès du FN. Beaumetz-lès-Aire, 39 %, Fléchin, 32 % . Willy Gallet lâche : "Ils n'ont pas voté le bonhomme, ils ont voté le mécontentement". Olivier Delbé n'a pas fait campagne sur les thèmes traditionnels du FN : "Y a pas d'immigration ici, pareil pour la délinquance, la porte de ma maison, elle est toujours ouverte", se moque Bruno, agriculteur. Il reçoit, assis devant la nappe cirée de la salle à manger de la ferme familiale, un grand costaud à l'oeil plissé de malice. Non, le problème est ailleurs : le Ternois est une terre de production laitière, et la baisse des cours a cassé les reins de beaucoup ici.

Bruno fait vivre seul son exploitation, 50 hectares, avec l'aide de ses parents. Il va arrêter le lait dans huit jours : se mettre aux normes de l'Union européenne l'endetterait trop. Il préfère se concentrer sur l'élevage de bêtes à viande, ovins et bovins. «Il a raison Le Pen, quand il dit qu'il faut être français avant d'être européen. On avait voté non sur la Constitution européenne, et puis c'est devenu oui. Donc, v'la, c'est sûr qu'on est mécontent», raconte-t-il. Il critique la politique de Sarkozy, «ceux qui nous disent qu'on va avoir des aides, et finalement, on a des prêts à 0 %. Faudrait que les politiques, ils mettent des bottes et qu'ils viennent à la vraie ferme, pas à celle de la télé».

La leçon donnée à Sarkozy

Marine Le Pen, elle, est venue à Lisbourg, tenir conférence de presse à côté de son candidat local. Elle est repassée le soutenir entre les deux tours. «Le Front national a fait une bonne campagne», reconnaît Willy Gallet. Djamel Mermat, universitaire spécialiste du FN, qui l'a infiltré à Hénin-Beaumont en 2008, reconnaît là la patte de la fille de Le Pen. "Elle a gagné 70 000 voix dans la région Nord-Pas-de-Calais entre les deux tours. Elle recueille les fruits de sa méthode diffusée bien largement au-delà d'Hénin-Beaumont : la présence sur le terrain, et pas seulement dans les villes-centres, et un discours euphémisé." La mécanique de Le Pen maille tout le territoire, avec des coups de main aux candidats FN dans les petites communes pour le tractage, par exemple. Un jeu gagnant-gagnant, à usage également interne. "Jean-Marie Le Pen a beau faire la promotion de sa fille, elle a besoin d'un appui militant. Elle offre du professionnalisme et attend un retour d'ascenseur, sur les votes dans le parti", décode Djamel Mermat.

A la ferme de Bruno, sa mère, Jeanne-Marie, trouve également "normal" le score de Le Pen, même si elle désigne dans le tas de courrier les enveloppes des professions de foi, encore cachetées. "Ça nous intéresse pas, regardez." Elle regrette qu'aujourd'hui, "un fermier ne [puisse] pas nourrir sa femme. Il y a vingt ans, on avait quinze hectares, on arrivait à acheter des terres." Bruno approuve : "Maintenant, il y en a qui ont 200 hectares, et leur femme est obligée de travailler ailleurs. J'en connais un, il était endetté à 105 % sur douze ans, il lui reste encore deux ans à travailler pour rien, pour rembourser. Depuis dix ans, c'est sa femme qui le nourrit." Et, mezza voce, il ajoute : "Sarkozy, il pense pas à nous, il avait besoin d'une leçon."

Le Front national
Extrémiste et familial
Fondé en 1972, par Jean-Marie Le Pen, 81 ans – son unique président jusqu’à ce jour -, le Front national est un parti issu de la droite nationale, populiste, souverainiste voire fasciste pour certains politologues. D’abord marginal, le FN a commencé à décoller électoralement au milieu des années 1980 représentant entre 11 et 18% de l’électorat au niveau national et jusqu’à 30% dans certaines villes, notamment dans le midi et l'Alsace, grâce à son discours anti-immigration et son refrain "tous pourris". Son déclin à partir de 2007 aura été de courte durée : le débat sur l’identité nationale ouvert par le gouvernement en 2009 remet ses thèses sur le devant de la scène. Profitant de son succès aux régionales du 21 mars, Marine Le Pen, vice-président du parti et fille de Jean-Marie, pourrait s’imposer comme la leader naturelle du parti frontiste. Il dispose de trois députés au Parlement européens : Bruno Gollnisch et les Le Pen, père et fille.

99- A extrema direita na Europa II

L'extrême droite en Europe / 1
L’âge d’or des nouveaux populistes
19 mars 2010 Le Monde Paris


Dans plusieurs pays, les mouvements d'extrême droite connaissent un nouvel essor. Si, à l'Est, ils sont fidèles à l'idéologie fasciste, à l'Ouest, ils prennent pour cible le multiculturalisme et l'islam en particulier.

Marion Van Renterghem
La droite populiste se porte de mieux en mieux en Europe. A l'Est, rien de très nouveau : en Hongrie, en Slovaquie, en Roumanie, des partis authentiquement profascistes sont toujours en forme. Dans la filiation des idéologies nationalistes des années 1930, ils prônent une identité nationale ethnico-religieuse, raniment de vieux contentieux territoriaux et la question des minorités hors frontières.

En Hongrie, les législatives du 10 avril devraient consacrer la victoire du grand parti conservateur et nationaliste, le Fidesz, mais aussi confirmer la percée du Jobbik, antisémite, xénophobe, qui a obtenu trois députés européens. En Slovaquie, le Parti national slovaque (SNS), radicalement nationaliste, devrait se maintenir dans un gouvernement de coalition après les législatives du 12 juin.

A l'Ouest, l'extrême droite prospère sous un visage lifté. "On assiste à une grande rénovation des droites identitaires, une nouvelle génération de partis de droite radicale", analyse Jean-Yves Camus, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques. Les chefs de ces partis s'arrangent pour ne pas se faire attribuer l'adjectif "extrême" et rester à la lisière de ce que les démocrates et la loi considèrent comme une ligne jaune. "Populistes de droite", ils préfèrent, comme leurs homologues de gauche, la démocratie directe à la démocratie représentative, dénoncent des élites qu'ils disent déconnectées de la réalité, auto-reproduites, corrompues par le cosmopolitisme et la mondialisation.

Ils prônent une démocratie d'opinion qui transforme l'air du temps en loi. Le peuple, affirment-ils, sait ce que les élites n'ont ni vécu ni compris. Bruxelles est leur bête noire. A cela, ils ajoutent la xénophobie, la reconstitution d'une identité ethnique, la dénonciation de la société multiculturelle et, surtout, de l'islam.

95- Teoria da Constituição 28

7.2 Controle prévio e repressivo

Jose Luiz Quadros de Magalhaes

A partir de tudo que foi dito nas postagens anteoriores, fica fácil analisar a classificação entre controle prévio e repressivo. O controle prévio é aquele que antecede a entrada em vigor de uma lei. No sistema brasileiro encontramos uma forma de controle prévio quando as comissões do Congresso Nacional analisam o aspecto de constitucionalidade do projeto de lei ou de uma emenda à Constituição ou ainda quando o Presidente da República veta uma lei por ser inconstitucional, remetendo-a de volta ao Congresso, que poderá derrubar o veto por maioria absoluta (50 por cento mais um de todos os deputados e senadores, em sessão do Congresso Nacional, ou seja, unicameral).
O sistema prévio de constitucionalidade deve ser um mecanismo complementar aos outros mecanismos de controle repressivo mais sofisticados e pertencentes ao Judiciário, à sociedade e a cada cidadão. A redução do sistema de controle de constitucionalidade apenas aos mecanismos preventivos não é, de forma nenhuma, suficiente para garantir o respeito à Constituição e à sua supremacia.
A existência de um mecanismo simples de controle de constitu¬cionalidade, entretanto, não autoriza que, de forma precipitada, afirmemos que não há supremacia constitucional e democracia. A França, por exemplo, adota um mecanismo extremamente simples de controle prévio por meio de um órgão administrativo, o Conselho Constitucional, composto de nove membros, não sendo possível ao Judiciário se manifestar em nenhum momento sobre a inconstitucionalidade de uma lei e nem mesmo propor uma leitura constitucionalmente adequada dela. Podemos dizer que a precariedade do sistema de controle é, em parte, suprida pela existência de uma sociedade civil atuante, que controla até certo ponto o parlamento e a administração pública.
Quanto ao controle repressivo, o Brasil adota mecanismos combinados de influência norte-americana e européia, com inovações introduzidas pela nossa experiência constitucional. Dessa forma, temos o controle difuso, no qual onde todos os órgãos do Poder Judiciário podem se manifestar sobre a constitucionalidade ou não de uma lei, norma ou ato jurídico, tendo como ultima instância o Supremo Tribunal Federal, por meio de Recurso Extraordinário, sendo que, em decisão definitiva, o STF deve comunicar ao Senado para suspender a aplicação da norma. No controle difuso, o efeito da decisão será inter partes e ex tunc, ou seja, atinge apenas as partes do processo e retroage até o momento em que a lei causou prejuízos a parte. Na hipótese de suspensão da norma pelo Senado a pedido do STF o efeito será obviamente ex nunc (a partir da suspensão não retroagindo) e erga omnes (para todas as pessoas atingidas pela lei inconstitucional).
Além do controle repressivo difuso, temos o controle repressivo concentrado, que é exercido por uma Corte. Esse sistema é encontrado no início do século XX, em Cuba, Tchecoslováquia e Áustria, sendo o sistema austríaco de maior repercussão pela participação de Hans Kelsen na sua construção. A existência de mecanismos puramente concentrados não nos parece solução mais democrática para os dias de hoje, em sociedades complexas que exigem a construção de um Direito dinâmico, que seja construído diariamente e que responda às mudanças constantes do mundo. Esse Direito, visto como sistema de regras, princípios e modelos, integrados de forma coerente e sistêmica, que ganha especificidade e densidade diante do caso concreto, não pode conviver com a existência de apenas um sistema concentrado com decisões, portanto, vinculante. Sumula vinculante e controles concentrados são mecanismos autoritários que ignoram a complexidade da vida e que, embora conferindo celeridade, correm o risco de comprometer a justiça. Especialmente a vinculação de decisões sumuladas representa a desumanização do processo, no qual se ignora a natureza única de cada história, de cada vida.
No Brasil, temos um sistema misto, que combina o sistema preventivo com o sistema repressivo, que por sua vez pode ser difuso ou concentrado. O sistema brasileiro se apresenta como um dos mais sofisticados do planeta. Infelizmente, novos mecanismos de controle concentrado tem sido introduzidos no Brasil, e com estes mecanismos assistimos a introdução de formas de vinculação das decisões do tribunais superiores o que destrói pouco a pouco o rico e democrático controle difuso.

terça-feira, 23 de novembro de 2010

94- Direitos Humanos - Monteiro Lobato e o projeto eugênico.

Um texto fantástico para reflexão escrito por Ana Maria Gonçalves.


sábado, 20 de novembro 2010

Não é sobre você que devemos falar, por Ana Maria Gonçalves


Monteiro Lobato: um homem com um projeto para além do seu tempo - Caçadas de Pedrinho, publicado em 1933, teve origem em A caçada da onça, de 1924. Portanto, poucas décadas após a abolição da escravatura, que aconteceu sem que houvesse qualquer ação que reabilitasse a figura do negro, que durante séculos havia sido rebaixada para se justificasse moralmente a escravidão, e sem um processo que incorporasse os novos libertos ao tecido da sociedade brasileira. Os ex-escravos continuaram relegados à condição de cidadãos de segunda classe e o preconceito era aceito com total normalidade. Eles representavam o cisco incômodo grudado à retina, o "corpo imperfeito" dentro de uma sociedade que, a todo custo, buscava maneiras de encobri-lo, desbotá-lo ou eliminá-lo, contando com a colaboração de médicos, políticos, religiosos e outros homens influentes daquela ápoca. Um desses homens foi o médico Renato Kehl, propagador no Brasil das idéias do sociólogo e psicólogo francês Gustave Le Bon, que defendia a "superioridade racial e correlacionava as raças humanas com as espécies animais, baseando-se em critérios anatômicos como a cor da pele e o formato do crânio", segundo o livro Raça Pura, - Uma história da eugenia no Brasil e no mundo, de Pietra Diwan para a Editora Contexto. Renato Kehl reuniu ao seu redor uma ampla rede de intelectuais, com quem trocava correspondência e ideias constantemente, todos adeptos, defensores e propagadores da eugenia, assim definida por ele em 1917: "É a ciência da boa geração. Ela não visa, como parecerá a muitos, unicamente proteger a humanidade do cogumelar de gentes feias".
Em 1918 foi fundada a Sociedade Eugênica de São Paulo - SESP, contando com cerca de 140 associados, entre médicos e membros de diversos setores da sociedade que estavam dispostos a "discutir a nacionalidade a partir de questões biológicas e sociais", tendo em sua diretoria figuras importantes como Arnaldo Vieira de Carvalho, Olegário de Moura, Renato Kehl, T. H. de Alvarenga, Xavier da Silveira, Arhur Neiva, Franco da Rocha e Rubião Meira. A sociedade, suas reuniões e ideias eram amplamente divulgadas e festejadas pela imprensa, e seus membros publicavam em jornais de grande circulação como Jornal do Commercio, Correio Paulistano e O Estado de São Paulo. Lobato, como um homem de seu tempo, não ficaria imune ao movimento, e em abril de 1918 escreve a Renato Kehl: "Confesso-me envergonhado por só agora travar conhecimento com um espírito tão brilhante quanto o seu, voltado para tão nobres ideais e servido, na expressão do pensamento, por um estilo verdadeiramente "eugênico", pela clareza, equilíbrio e rigor vernacular." Era o início de uma grande amizade e de uma correspondência ininterrupta até pelo menos 1946, dois anos antes da morte de Monteiro Lobato. Os eugenistas agiam em várias frentes, como a questão sanitária/higienista, que Lobato trata em Urupês, livro de contos onde nasce o famoso personagem Jeca Tatu, ou a racial, sobre a qual me aterei tomando como ponto de partida outro trecho de uma das cartas de Monteiro Lobato a Renato Kehl: "Renato, Tú és o pai da eugenia no Brasil e a ti devia eu dedicar meu Choque, grito de guerra pró-eugenia. Vejo que errei não te pondo lá no frontispício, mas perdoai a este estropeado amigo. [...] Precisamos lançar, vulgarizar estas idéias. A humanidade pecisa de uma coisa só: póda. É como a vinha. Lobato."
O livro mencionado é O Choque das raças ou o presidente negro, de 1926, que Lobato escreveu pensando em sua publicação nos Estados Unidos, para onde ele se mudou para ocupar o cargo de adido cultural no consulado brasileiro de Nova York. Em carta ao amigo Godofredo Rangel, Lobato comenta: "Um romance americano, isto é, editável nos Estados Unidos(...). Meio à Wells, com visão do futuro. O clou será o choque da raça negra com a branca, quando a primeira, cujo índice de proliferação é maior, alcançar a raça branca e batê-la nas urnas, elegendo um presidente negro! Acontecem coisas tremendas, mas vence por fim a inteligência do branco. Consegue por meio de raios N. inventados pelo professor Brown, esterilizar os negros sem que estes se dêem pela coisa". Resumindo bastante, as coisas tremendas são: em 2.228, três partidos concorrem às eleições presidenciais americanas. O partido dos homens brancos, que pretende reeleger o presidente Kerlog, o partido das mulheres, que concorre com a feminista Evelyn Astor, e o partido dos negros, representado por Jim Roy. Com a divisão dos brancos entre homens e mulheres, os negros se tornam maioria e Jim Roy é eleito. Não se conformando com a derrota, homens e mulheres brancos se unem e usam "a inteligência" para eliminar a raça negra, através de uma substância esterilizante colocada em um produto para alisamento de cabelos crespos.
A composição dos partidos políticos parece ter sido inspirada por um dos livros preferidos de Lobato, que sempre o recomendava aos amigos, o L’Homme et les Sociètes (1881) de Gustave Le Bon. Nesse livro, Le Bon diz que os seres humanos foram criados de maneira desigual, condena a miscigenação como fator de degradação racial e afirma que as mulheres, de qualquer raça, são inferiores até mesmo aos homens de raças inferiores. Lobato acreditava que tinha encontrado a fórmula para ficar milionário, como diz em 1926: "Minhas esperanças estão todas na América. Mas o 'Choque' só em fins de janeiro estará traduzido para o inglês, de modo que só lá pelo segundo semestre verei dólares. Mas os verei e à beça, já não resta a menor dúvida". Com o sucesso do livro, ele esperava também difundir no Brasil a ideia da segregação racial, nos moldes americanos, mas logo teve suas esperanças frustradas, como confidência ao amigo Godofredo Rangel: "Meu romance não encontra editor. [...]. Acham-no ofensivo à dignidade americana, visto admitir que depois de tanto séculos de progresso moral possa este povo, coletivamente, cometer a sangue frio o belo crime que sugeri. Errei vindo cá tão verde. Devia ter vindo no tempo em que eles linchavam os negros." Deve ter sido uma grande decepção para Lobato e seus projetos grandiosos, visto que, em carta de 1930, também a Godofredo Rangel, ele admite fazer uso da literatura para se dizer o que não pode ser dito às claras: "é um processo indireto de fazer eugenia, e os processos indiretos, no Brasil, 'work' muito mais eficientemente".
Achei importante contextualizar esse livro porque acredito que todos que estão me lendo são adultos, alfabetizados, com um certo nível cultural e, portanto, público alvo desse romance adulto de Monteiro Lobato. Sendo assim, peço que me respondam com sinceridade: quantos de vocês teriam sido capazes de, sem qualquer auxílio, sem qualquer contextualização, realmente entender o que há por trás de O Choque das raças ou o presidente negro? Digo isso porque me lembro que, na época das eleições americanas, estávamos quase todos (sim, eu também, antes de ler o livro) louvando a genialidade do visionário e moderno Monteiro Lobato em prever que os Estados Unidos, um dia, elegeriam um presidente negro, que tinha concorrido primeiro com uma mulher branca e depois com um homem branco. Mas há também o que está por detrás das palavras, das intenções, e achei importante contextualizá-las, mesmo sendo nós adultos, educados, socialmente privilegiados.
O lugar do outro - Peço agora que você faça um exercício: imagine uma criança na sala de aula das escolas públicas de ensino médio e fundamental no Brasil. Negra. Sei que não deve ser fácil colocar-se sob a pele de uma criança negra, por isso penso em alternativas. Tente se colocar sob a pele de uma criança judia numa sala de aula na Alemanha dos anos 30 e ouça, por exemplo, comentários preconceituosos em relação aos judeus: "............ ...........", "............ .............. ...... .. ....". Ou então, ponha-se no lugar de uma criança com necessidades especiais e ouça comentários alusivos ao seu "defeito": "............. ............", "................. ..............". Talvez agora você já consiga sentir na pele o que significa ser essa criança negra e perceber a carga histórica dessas palavras sendo arrastada desde séculos passados: "macaca de carvão", "carne preta" ou "urubu fedorento", tudo lá, em Caçadas de Pedrinho, onde "negra" também é vocativo. Sim, sei que "não se fala mais assim", que "os tempos eram outros". Mas sim, também sei que as palavras andam cheias de significados, impregnadas das maldades que já cometeram, como lâminas que conservam o corte por estarem sempre ali, arrancando casca sobre casca de uma ferida que nunca acaba de cicatrizar. Fique um pouco de tempo lá, no lugar dessa criança, e tente entender como ela se sente. Herdeira dessa ferida da qual ela vai ter que aprender a tomar conta e passar adiante, como antes tinham feito seus pais, avós, bisavós e tataravós, de quem ela também herdou os lábios grossos, o cabelo crespo, o nariz achatado, a pele escura. Dói há séculos essa ferida:

"Em nós, até a cor é um defeito. Um imperdoável mal de nascença, o estigma de um crime." Luiz Gama
Volte agora para o seu lugar e se ouça falando coisas do tipo: "Eu li Monteiro Lobato na infância e não me tornei racista", ou "Eu nunca me identifiquei com o que a Emília disse", ou "Eu não acho que chamar alguém de macaco seja racista", ou "Eu acho que não tem nada de ofensivo", ou "Eu me recuso a ver Lobato como racista", ou "Eu acho um absurdo que façam isso com um autor cuja leitura me deu tanto prazer". Se você não é parte do problema, nem como negro nem como racista, por que se colocar no centro da discussão? Você também já não é mais criança, e talvez seja a hora de entender que nem todas as verdades giram em torno do seu ponto de vista. Quando criança, talvez você tenha crescido ouvindo ou lendo expressões assim, sempre achando que não ofendiam, que eram de brincadeira e, portanto, agora, ache que não há importância alguma que continuem sendo ditas em livros dados na escola. Talvez você pense que nunca tenham te afetado. Mas acredito que, se você continuar não conseguindo se colocar sob a pele de uma criança negra e pelo menos resvalar a dor e a solidão que é enfrentar, todos os dias, o peso dos significados, ouso arriscar que você pode estar enganado. Elas podem ter tirado de você a sensibilidade para se solidarizar com esse grave problema alheio: o racismo. Sim, porque tenho a sensação de que racismo sempre foi tratado como problema alheio - é o outro quem sofre e é o outro quem dissemina -, mesmo sua erradicação sendo discutida no mundo inteiro como direitos humanos. Direitos de todos nós. Humanos. Direito de sermos tratados com dignidade e respeito. E é sobre isso que devemos falar. Não sobre você.
Esse é um assunto sério, para ser discutido por profissionais que estejam familiarizados com racismo, educação infantil e capacitação de professores, e que inclusive podem contar com o respaldo do Estatuto da Criança e do Adolescente, instituído em 1990 pela Lei 8.069. Destaco dois artigos do Capítulo II - Do Direito à Liberdade, ao Respeito e à Dignidade:
Art. 15. A criança e o adolescente têm direito à liberdade, ao respeito e à dignidade como pessoas humanas em processo de desenvolvimento e como sujeitos de direitos civis, humanos e sociais garantidos na Constituição e nas leis.
Art. 18. É dever de todos velar pela dignidade da criança e do adolescente, pondo-os a salvo de qualquer tratamento desumano, violento, aterrorizante, vexatório ou constrangedor.

Combate ao racismo no Brasil
‘Só porque eu sou preta elas falam que não tomo banho. Ficam me xingando de preta cor de carvão. Ela me xingou de preta fedida. Eu contei à professora e ela não fez nada''
[Por que não querem brincar com ela]‘‘Porque sou preta. A gente estava brincando de mamãe. A Catarina branca falou: eu não vou ser tia dela (da própria criança que está narrando). A Camila, que é branca, não tem nojo de mim''. A pesquisadora pergunta: ‘‘E as outras crianças têm nojo de você?'' Responde a garota: ‘‘Têm''.
Depoimento de crianças de 6 anos no livro "Do Silêncio do Lar ao Silêncio Escolar: racismo, discriminação e preconceito na educação infantil", de Eliane Cavalleiro - Editora Contexto
Colocando-se no centro da discussão, como se a "censura" não existente ao livro de Lobato as ofendesse pessoalmente, e como se fosse só isso que importasse nessa discussão, tenho visto várias pessoas fazendo os comentários mais absurdos, inclusive interpretando e manipulando outros textos ficcionais de Lobato para provar que ele não era racista, ou que era apenas um homem do seu tempo. Algo muito importante que não devemos nos esquecer é que nós também somos homens e mulheres do nosso tempo, e que a todo momento estamos decidindo o que a História escreverá sobre nós. Tenho visto também levarem a discussão para o cenário político, no rastro de um processo eleitoral que fez aflorar medos e sentimentos antes restritos ao lugar da vergonha, dizendo que a "censura" à obra de Lobato é mais um ato de um governo autoritário que quer estabelecer a doutrina de pensamento no Brasil, eliminando o livre-pensar e interferindo na sagrada relação de leitores com seus livros. Dizem ainda que, continuando assim, daqui a pouco estaremos proibindo a leitura de Os Sertões, Macunaíma, Grande Sertão: Veredas, O Cortiço, Odisséia, Dom Casmurro etc, esquecendo-se de que, para fins de comparação, esses livros também teriam que ser distribuídos para o mesmo público, nas mesmas condições. Às vezes parece-me mais uma estratégia para, mais uma vez, mudar de assunto, tirar o foco do racismo e embolar o meio de campo com outros tabus mais democráticos como o estupro, o incesto, a traição, a violência, a xenofobia, a homofobia ou o aborto. Tabus que, afinal de contas, podem dizer respeitos a todos nós, sejamos brancos ou negros. Sim, há que se lutar em várias frentes, mas hoje peço que todos apaguem um pouco os holofotes que jogaram sobre si mesmos e suas liberdades cerceadas, concentrem-se nas palavra "racismo" e "criança", mesmo que possa parecer inaceitável vê-las assim, uma tão pertinho da outra, dêem uma olhada no árduo e necessário processo que nos permite questionar, nos dias de hoje e dentro da lei, se Caçadas de Pedrinho é mesmo um livro indicado para discutir racismo nas salas de aula brasileiras.
Os motivos do parecer - De acordo com a Coordenação Geral de Material Didático do MEC, a avaliação das obras que compõem o Programa Nacional Biblioteca da Escola são feitas por especialistas de acordo com os seguintes critérios: "(...) a qualidade textual, a adequação temática, a ausência de preconceitos, estereótipos ou doutrinações, a qualidade gráfica e o potencial de leitura considerando o público-alvo". A simples aplicação dos critérios já seria suficiente para que o livro Caçadas de Pedrinho deixasse de fazer parte da lista do MEC. No parecer apresentado ao Conselho Nacional da Educação pela Secretaria da Educação do Distrito Federal, a professora Nilma Lino Gomes, da UFMG, salienta que o livro faz “menção revestida de estereotipia ao negro e ao universo africano, que se repete em vários trechos”. Destaco alguns: "Tia Nastácia, esquecida dos seus numerosos reumatismos, trepou na árvore que nem uma macaca de carvão”, ou (ao falar de um possível ataque por parte de onças) "Não vai escapar ninguém - nem Tia Nastácia, que tem carne preta", ou "E aves, desde o negro urubu fedorento até essa joia de asas que se chama beija-flor". Muita gente diz que contextualizar a presença no texto de trechos e expressões como essas seria menosprezar a inteligência de nossas crianças, que entenderiam imediatamente que não se faz mais isso, que a nossa sociedade se transformou e que atitudes assim são condenáveis. Aos que pensam assim, seria importante também levar em conta que "macaco", "carvão", "urubu" e "fedorento" ainda são xingamentos bastante usados contra os negros, inclusive em "inocentes brincadeiras" infantis durante os recreios nas nossas escolas por esse Brasil afora. E não apenas nas escolas, pois também são ouvidos nas ruas, nos ambientes de trabalho, nos estádios de futebol, nas delegacias de polícia e até mesmo nos olhares dos que pensam assim mas que, por medo da lei, não ousam dizer. Apesar disso, em reconhecimento ao importante caráter literário da obra de Monteiro Lobato, optou-se por sugerir que a obra fosse contextualizada e somente adotada por educadores que tenham compreensão dos processos geradores do racismo brasileiro. Como se fosse um problema fácil de compreender.
Pensando aqui com meus botões, sou capaz de me lembrar de inúmeras obras infanto-juvenis que valorizam o negro e tratam racismo com a seriedade e o respeito que o assunto merece, e que foram editadas principalmente depois da Lei 10.639/03, que inclui nos ensinos fundamental e médio a História e a herança africanas. Posso estar errada, mas me parece que Caçadas de Pedrinho entrou para o Programa Nacional Biblioteca da Escola antes disso; sendo o contrário, pela lei, nem deveria ter entrado. Há maneiras muito mais saudáveis, responsáveis e produtivas de se levar o tema para dentro da escola sem ter que expor as crianças ao fogo para lhes mostrar que queima; e sem brigada de incêndio por perto. Isso é maldade, ou desconhecimento de causa.
A causa - a luta pela igualdade de oportunidades no Brasil - Vou relembrar apenas fatos dos períodos mais recentes, que talvez tenham sido vividos e esquecidos, ou simplesmente ignorados, pela maioria das pessoas que hoje brada contra o "politicamente correto" da esquerda brasileira. Um breve histórico das últimas três décadas e meia:
1984 - o governo do General João Batista de Oliveira Figueiredo decreta a Serra da Barriga, onde tinha existido o Quilombo dos Palmares, como Patrimônio Histórico Brasileiro, num ato que reconhece, pela primeira vez, a resistência e a luta do negro contra a escravidão.
1988 - Durante as comemorações pelo Centenário da Abolição, o governo de José Sarney cria a Fundação Cultural Palmares, vinculada ao Ministério da Cultura, que terá como meta apoiar e desenvolver iniciativas que auxiliem a ascensão social da população negra. Ainda nesse ano é promulgada a nova Constituição que, no seu artigo 5º, XLII, reconhece o racismo como crime inafiançável e imprescritível, ao mesmo tempo em que abre caminho para se estabelecer a legalidade das ações afirmativas, ao legislar sobre direitos sociais, reconhecendo os problemas de restrições em relação aos portadores de deficiências e de discriminação racial, étnica e de gênero.
1995 - durante o governo de FHC adota-se a primeira política de cotas, estabelecendo que as mulheres devem ocupar 30% das vagas para as candidaturas de todos os partidos. Nesse mesmo ano, em novembro, acontece em Brasília a Marcha Zumbi contra o Racismo, pela Cidadania e a Vida, quando foi entregue ao governo o Programa de Superação do Racismo e da Desigualdade Racial, com as seguintes sugestões: incorporar o quesito cor em diversos sistemas de informação; estabelecer incentivos fiscais às empresas que adotarem programas de promoção da igualdade racial; instalar, no âmbito do Ministério do Trabalho, a Câmara Permanente de Promoção da Igualdade, que deverá se ocupar de diagnósticos e proposição de políticas de promoção da igualdade no trabalho; regulamentar o artigo da Constituição Federal que prevê a proteção do mercado de trabalho da mulher, mediante incentivos específicos, nos termos da lei; implementar a Convenção Sobre Eliminação da Discriminação Racial no Ensino; conceder bolsas remuneradas para adolescentes negros de baixa renda, para o acesso e conclusão do primeiro e segundo graus; desenvolver ações afirmativas para o acesso dos negros aos cursos profissionalizantes, à universidade e às áreas de tecnologia de ponta; assegurar a representação proporcional dos grupos étnicos raciais nas campanhas de comunicação do governo e de entidades que com ele mantenham relações econômicas e políticas. Como resposta, em 20 de novembro de 1995, Fernando Henrique Cardoso cria, por decreto, o Grupo de Trabalho Interministerial - GTI - composto por oito membros da sociedade civil pertencentes ao Movimento Negro, oito membros de Ministérios governamentais e dois de Secretarias, encarregados de propor ações de combate à discriminação racial, promover políticas governamentais antidiscriminatórias e de consolidação da cidadania da população negra e apoiar iniciativas públicas e privadas com a mesma finalidade.
Como base para o GTI foram utilizados vários tratados internacionais, como a Convenção n.111, da Organização Internacional do Trabalho - OIT, assinada pelo então presidente Costa e Silva naquela fatídico ano de 1968, no qual o país se comprometia, sem ter cumprido, a formular e implementar políticas nacionais de promoção da igualdade de oportunidades e de tratamento no mercado de trabalho. Somente após pressão e protestos da sociedade civil e da Central Única dos Trabalhadores, é então criado o Grupo de Trabalho para Eliminação da Discriminação no Emprego e na Ocupação - GTEDEO, composto por representantes do Poder Executivo e de entidades patronais e sindicais, também no ano de 1995.
1996 - A recém criada Secretaria de Direitos Humanos lança, em 13 de maio, o Programa Nacional de Direitos Humanos - PNHD, que tinha entre seus objetivos "desenvolver ações afirmativas para o acesso dos negros aos cursos profissionalizantes, à universidade e às áreas de tecnologia de ponta", "formular políticas compensatórias que promovam social e economicamente a comunidade negra" e "apoiar as ações da iniciativa privada que realizem discriminação positiva".
2002 - no final do governo de Fernando Henrique Cardoso foi lançado o II Plano Nacional de Direitos Humanos, que reconhece os males e os efeitos ainda vigentes causados pela escravidão, então tratada como crime contra a humanidade.
2003 - o governo de Luiz Inácio Lula da Silva promulga o decreto que reconhece a competência do Comitê Internacional para a Eliminação da Discriminação Racial - CERD, para analisar denúncias de violação de direitos humanos, como previsto no art. 14 da Convenção Internacional sobre a Eliminação de Todas as Formas de Discriminação Racial, de 7 de março de 1966. Também em 2003 é criada a Secretaria Especial de Política de Promoção da Igualdade Racial - SEPIR e, subordinada a ela, o Conselho Nacional de Promoção da Igualdade Racial - CNPIR, visando apoio não apenas à população negra, mas também a outros segmentos étnicos da população brasileira, combatendo o racismo, o preconceito e a discriminação racial, e tendo como meta reduzir as desigualdades econômica, financeira, social, política e cultural, envolvendo e coordenando o trabalho conjunto de vários Ministérios. Nesse mesmo ano também é alterada a Lei 9.394, de 1996, que estabelece as diretrizes da educação nacional, para, através da Lei 10.639/03, incluir no currículo dos estabelecimentos de ensino fundamental e médio, segundo seu artigo 26-A, I, "estudo da História da África e dos Africanos, a luta dos negros no Brasil, a cultura negra brasileira e o negro na formação da sociedade nacional, resgatando a contribuição do povo negro nas áreas social, econômica e política pertinentes à História do Brasil."
2010 - entra em validade o Estatuto da Igualdade Racial que, entre outras coisas, define o que é discriminação racial ("distinção, exclusão, restrição ou preferência baseada em etnia, descendência ou origem nacional"), desigualdade racial ("situações injustificadas de diferenciação de acesso e oportunidades em virtude de etnia, descendência ou origem nacional"), e regula ações referentes às áreas educacional, de propriedade rural, comunidades quilombolas, trabalhista, cultural, religiosa, violência policial etc.

A "caçada" a Caçadas de Pedrinho - Acima estão apenas alguns dos "melhores momentos" da luta contra o racismo e a desigualdade. Há vários outros que deixo de fora por não estarem diretamente ligados ao caso. Eu quis apenas mostrar que o parecer do MEC não é baseado em mero capricho de um cidadão que se sentiu ofendido pelas passagens racistas de Caçadas de Pedrinho, mas conta com o respaldo legal, moral e sensível de ativistas e educadores que há anos estão lutando para estabelecer políticas que combatam o racismo e promovam a formação não apenas de alunos, mas de cidadãos.
Em junho de 2010, o Sr. Antônio Gomes da Costa Neto (Técnico em Gestão Educacional da Secretaria do Estado da Educação do Distrito Federal, mestrando da UnB em Educação e Políticas Públicas: Gênero, Raça/Etnia e Juventude, na linha de pesquisa em Educação das Relações Raciais) encaminhou à SEPPIR denúncia de conteúdo racista no livro Caçadas de Pedrinho. A SEPPIR, por sua vez, achando a denúncia procedente, protocolou-a no Conselho Nacional de Educação. Foi providenciado um parecer técnico, por pedido da Secretaria de Educação Continuada, Alfabetização e Diversidade (SECAD/MEC), realizado pela técnica Maria Auxiliadora Lopes, que é subcoordenadora de Educação Quilombola do MEC, e aprovado pelo Diretor de Educação para a Diversidade, Sr. Armênio Bello Schimdt. O parecer técnico diz assim:
"A obra CAÇADAS DE PEDRINHO só deve ser utilizada no contexto da educação escolar quando o professor tiver a compreensão dos processos históricos que geram o racismo no Brasil. Isso não quer dizer que o fascínio de ouvir e contar histórias devam ser esquecidos; deve, na verdade, ser estimulado, mas há que se pensar em histórias que valorizem os diversos segmentos populacionais que formam a sociedade brasileira, dentre eles, o negro."
Em outro momento:
"Diante do exposto, conclui-se que as discussões pedagógicas e políticas e as indagações apresentadas pelo requerente ao analisar o livro Caçadas de Pedrinho estão de acordo com o contexto atual do Estado brasileiro, o qual assume a política pública antirracista como uma política de Estado, baseada na Constituição Federal de 1988, que prevê no seu artigo 5º, inciso XLII, que a prática do racismo é crime inafiançável e imprescritível. É nesse contexto que se encontram as instituições escolares públicas e privadas, as quais, de acordo com a Lei nº 9.394/96 (Lei de Diretrizes e Bases da Educação Nacional), são orientadas legalmente, tanto no artigo 26 quanto no artigo 26A (alterado pelas Leis nº 10.639/2003 e nº 11.645/2008), a implementarem nos currículos do Ensino Fundamental e no Ensino Médio o estudo das contribuições das diferentes culturas e etnias para a formação do povo brasileiro, especialmente as matrizes indígena, africana e européia, assim como a obrigatoriedade do estudo da história e cultura afro-brasileira e indígena."
Não há censura, boicote ou banimento. O parecer técnico fala sobre orientação, contextualização, preparo do educador para trabalhar a obra na sala de aula. Ouvi pessoas bradando contra uma possível nota acrescentada ao livro, dizendo que isso em si já seria uma mordaça ou um desrespeito à obra de Lobato. Será que isso valeria também para a nota existente no livro, alertando as crianças que já não é mais politicamente correto atirar em onças? É assim:
"Caçadas de Pedrinho teve origem no livro A caçada da onça, escrito em 1924 por Monteiro Lobato. Mais tarde resolveu ampliar a história que chegou às livrarias em 1933 com o novo nome. Essa grande aventura da turma do Sitio do Picapau Amarelo acontece em um tempo em que os animais silvestres ainda não estavam protegidos pelo Instituto Brasileiro do Meio Ambiente (IBAMA), nem a onça era uma espécie ameaçada de extinção, como nos dias de hoje." (p. 19).
Não que eu tenha nada contra as coitadas das onças, espécie ameaçada de extinção, mas será que as crianças não mereceriam também um pouco mais de consideração? O próprio Lobato, depois de ser acusado de ofender os camponeses com sua caracterização de Jeca Tatu como o responsável por sua própria miséria, reconhece o erro e pede desculpas públicas através do jornal O Estado de São Paulo, escrevendo também o mea-culpa que passaria a integrar a quarta edição de Urupês, em 1818:

"Eu ignorava que eras assim, meu caro Tatu, por motivo de doenças tremendas. Está provado que tens no sangue e nas tripas um jardim zoológico da pior espécie. É essa bicharada cruel que te faz feio, molenga, inerte. Tens culpa disso? Claro que não".
Ou seja, o próprio Lobato, nesse caso, levou em consideração o que é dito em uma de suas frases mais citadas por quem quer demonstrar a importância dos livros na formação de uma sociedade: "Um país se faz de homens e livros". Não devemos nos esquecer que, tanto na frase como no ato citado acima, ele coloca o homem em primeiro lugar.

Outras contextualizações - Não é a primeira vez que uma obra considerada clássica sofre críticas ou até mesmo revisões por causa de seu conteúdo racista. Aconteceu, por exemplo, com o álbum "Tintim no Congo", do belga Hergé. Publicadas a partir de 1930, as tirinhas reunidas nesse álbum contam as histórias de Tintim em um Congo ocupado pela Bélgica. Por parte de Hergé, a obra foi revisada duas vezes, a primeira em 1946 e a segunda em 1970, reduzindo o comportamento paternalista dos belgas e suavizando algumas características mais caricaturadas dos personagens negros. Para justificá-las, Hergé declarou que as tiras tinham sido escritas "sob forte influência da época colonial", chamando-as de seu "pecado da juventude". O álbum revisado é publicado hoje no Brasil pela Companhia das Letras, a mesma editora de Caçadas de Pedrinho, e traz a seguinte nota de contextualização:

"Neste retrato do Congo Belga, hoje República Democrática do Congo, o jovem Hermé reproduz as atitudes colonialistas da época. Ele próprio admitiu que pintou o o povo africano de acordo com os estereótipos burgueses e paternalistas daquele tempo - uma interpretação que muitos leitores de hoje podem achar ofensiva. O mesmo se pode dizer do tratamento que dá à caçada de animais.”
Tintim na França - matéria reproduzida da France Presse e publicada na Folha de São Paulo, em 24/09/2007, conta que o O Movimento Contra o Racismo e pela Amizade entre os Povos (MRAP), uma das mais importantes organizações francesas contra o racismo, solicitou à editora Casterman que incluísse em suas edições de Tintim um alerta sobre o conteúdo e contra os preconceitos raciais. Outras organizações, como o Conselho Representante das Associações Negras (CRAN) já tinham se manifestado contra o álbum anteriormente, chegando a solicitar, inclusive, que a editora parasse de publicá-lo. Segundo Patrick Lozès, presidente da CRAN, "os estereótipos sobre os negros são particularmente numerosos" e "os negros são mostrados como imbecis e até mesmo os cachorros e os animais falam francês melhor".
Tintim na Inglaterra - em julho de 2007, depois de pronunciamento da Comissão Britânica pela Igualdade das Raças (BCRE), acusando o álbum de racista, uma das grandes redes de livrarias Britânicas resolveu passá-lo da prateleira de livros infantis para a prateleira de livros para adultos, reconhecendo que os congoleses são tratados como "indígenas selvagens parecidos com macacos e que falam como imbecis". Alguns anos antes, a editora britânica de Tintim no Congo, a Egmont, tinha se recusado a editar o álbum, voltando atrás por pressão de leitores, mas publicando-o com uma tarja de advertência sobre seu conteúdo ofensivo.
Tintim na Bélgica - um congolês, estudante da Universidade Livre de Bruxelas, entrou na justiça belga com queixa-denúncia e solicitação para que o álbum fosse retirado de circulação.
Tintim nos Estados Unidos - o álbum Tintim no Congo foi retirado das prateleiras da Biblioteca do Brooklyn, em Nova York, ficando disponível apenas para consulta solicitada.

Adaptações e a integridade de um clássico - Creio que alguns dos que hoje exaltam a genialidade do escritor Monteiro Lobato podem não tê-lo lido de fato, conhecendo seu universo através das diversas adaptações de suas obras para a televisão. Esses, com certeza, conhecem uma versão completamente filtrada do conteúdo dos livros; e seria interessante ficarem atentos os que reclamam de censura e de ditadura do politicamente correto. Segundo matéria do Estado de São Paulo em 01/11/2010, uma parceria entre a produtora Mixer e a Rede Globo levará ao ar em outubro de 2011 uma temporada em animação de 26 episódios baseada no Sítio do Picapau Amarelo. Em entrevista ao jornal, o diretor executivo da Mixer contou que "resquícios escravocratas em referência a Tia Nastácia serão eliminados da versão". Outra mudança, segundo ele, é em relação ao pó de pirlimpimpim: "No original, eles aspiravam o pó e 'viajavam'. Na versão dos anos 80, eles jogavam o pó uns sobre os outros. Ainda não decidimos como será agora".
Ou seja, desde que foi para a televisão, a obra de Monteiro Lobato tem sido adaptada, suavizada, contaminada pelo "politicamente correto". Talvez seja essa a "lembrança" de boa parte dos que dizem não ver racismo na obra de Lobato. Não seria o caso de brigar para que as referências racistas sejam mantidas, porque assim os pais também podem discutir racismo com os filhos que assistem TV Globinho? Ou que o pó de pirlimpimpim volte a ser cheirado para que as crianças, em contato com uma possível incitação ao consumo de drogas e sem nenhuma orientação, descubram por si só que aquilo é errado? Ou é ilegal, como também o é a adoção no Programa Nacional Biblioteca da Escola de obras que não obedeçam ao critério de ausência de preconceitos e estereótipos ou doutrinações.
Mesmo assim, o MEC pede apenas um preparo do educador, uma nota explicativa, uma contextualização. E as pessoas, principalmente as brancas, dizem que não pode, que é um absurdo, um desrespeito com o autor. Desrespeito maior é não se colocar no lugar das crianças negras matriculadas no ensino público médio e fundamental, é não entender que uma nota explicativa que seja, uma palavrinha condenando o que nela causa tanta dor, pode não fazer diferença nenhuma na vida de adultos, brancos, classe média ou alta e crianças matriculadas em escolas particulares; mas fará uma diferença enorme nas vidas de quem nem é levado em conta quando se decide sobre o que pode ou não pode ferir seus sentimentos. Desrespeito é não reconhecer que o racismo nos divide em dois Brasis; um que se fosse habitado só por brancos (ricos e pobres), ocuparia o 30º lugar no IDH (Índice de Desenvolvimento Humano), e cairia para 104º lugar se fosse habitado só por negros (ricos e pobres). Ainda pretendo escrever um texto sobre manifestações de racismo na escola e sua influência nos primeiros anos de vida e de educação de brancos e negros. Mas, por enquanto, para quem chegou até aqui e continua achando que não há nada demais em expressões como "macaca de carvão", "urubu fedorento", "beiço", "carne preta", seja nos dias de hoje ou nos dias de escravidão, deixo apenas uma frase que poderia ter sido dita por outro personagem negro de Monteiro Lobato: "O vício do cachimbo deixa a boca torta".

Ana Maria Gonçalves, negra, escritora, autora de Um defeito de cor
20 de novembro de 2010 - Dia da Consciência Negra

quinta-feira, 18 de novembro de 2010

93- Teoria da Constituição 27

controle judicial e político

Jose Luiz Quadros de Magalhaes

A primeira classificação das formas de controle de constitucionalidade diz respeito à natureza do órgão ou órgãos que a exercem. O nosso sistema é misto, uma vez que existe um controle prévio feito pelo Congresso Nacional por meio de suas comissões assim como pelo Presidente da República quando da possibilidade de vetar uma lei por ser inconstitucional, o que caracteriza um controle prévio e político. Após promulgada e publicada a lei, o Judiciário tem a competência de exercer um controle repressivo, que pode ser concentrado, por exemplo, por meio das ações diretas de inconstitucionalidade por ação (art. 102, I, da CF e Lei n. 9.868-99) ou omissão (art. 103, § 2º da CF e Lei n. 9.868-99), a ação de constitucionalidade (art. 102, I, “a” e art. 103, § 4º, da CF e Lei n. 9.868-99) e a ação de descumprimento de preceito fundamental (art. 102 § 1º e Lei n. 9.882-99) e pode ser difuso, no qual qualquer pessoa pode proteger ou resgatar direitos ofendidos por lei ou ato inconstitucional perante o órgão judiciário competente.
Dessa forma o controle será político quando exercido por órgão que pertença aos poderes Executivo ou Legislativo ou exercido diretamente pelo parlamento (autocontrole como Holanda, Luxemburgo e Finlândia), poderes que exercem funções predominantemente políticas, e não pelo poder Judiciário, que exerce função predominantemente técnica jurisdicional. O controle será político também quando exercido por Corte Constitucional (ou Tribunal, ou Conselho) que não integrem o Poder Judiciário e tenham composição predominantemente determinada por critérios de escolha política.
Um exemplo de Estado nacional que exerce o controle político, concentrado e prévio de constitucionalidade é a França. Decorre do movimento revolucionário francês, a partir de 1789, a grande desconfiança em relação aos tribunais, intimamente ligados ao antigo regime. No ano III da Revolução, Siéyès propôs à Convenção a criação de um Júri Constitucional que deveria se colocar acima dos poderes do Estado. A idéia foi rejeitada, mas serviu, mais tarde, como base do atual Conselho Constitucional previsto na Constituição francesa de 1958.2 Como já mencionado, este sistema traz um sério problema ao permitir ou, mesmo, exigir o cumprimento indiscriminado da norma legislativa pelo Judiciário, uma vez que este poder não pode se manifestar sobre sua incons¬titucionalidade. Entretanto, em decorrência da diferença que expusemos entre jurisdição constitucional e controle de constitu¬cionalidade, nada impede (a não ser a falta de tradição) que o juiz francês promova a interpretação constitucionalmente adequada. É importante lembrar que na Europa um dos raros países que expressamente confere o controle de constitucionalidade à magistratura é a Irlanda (e mesmo assim apenas às duas cortes superiores).
A criação de Cortes (tribunais ou conselhos não pertencentes ao Judiciário) como alternativa ao autocontrole de consti¬tucionalidade pelo Legislativo (o parlamento ou órgão do parlamento) ocorreu após a Primeira Grande Guerra. Sob a influência de Kelsen criou-se na Áustria, em 1920, um órgão especial de caráter constitucional, ou seja, uma Corte de caráter jurídico-político, a Corte Constitucional. Órgãos semelhantes encarregados do controle de constitucionalidade foram também criados na Tchecoslováquia, em 1920; na Espanha republicana, em 1931 e na Espanha social democrática de 1978; na Itália, em 1947; na Alemanha Federal, em 1949; no Chipre, em 1960; na Turquia, em 1961; na Iugoslávia, em 1963 e 1974; na Guatemala, em 1965; e no Chile, em 1925.3 Interessante ainda lembrar a proibição da Constituição austríaca de 1920 de os tribunais apreciarem a validade de leis regularmente publicadas. A Itália e Alemanha que adotaram sistemas semelhantes no pós-Segunda Guerra inspirados no modelo austríaco de 1920, no que diz respeito ao limite imposto ao Judiciário, trazem um pequeno avanço: os órgãos do Poder Judiciário não podem declarar inconstitucionalidade, mas qualquer magistrado tendo dúvidas sobre a constitucionalidade de uma lei que devem aplicar em um caso concreto submetido à sua apreciação, deve suspender o julgamento e remeter os autos à Corte (Tribunal) Constitucional que, então, decidira a respeito da questão constitucional.4
Quanto ao controle judicial (exercido por um órgão - controle judicial concentrado - ou vários órgãos; controle judicial difuso - do Poder Judiciário) tem sua principal contribuição retirada da história constitucional do Estados Unidos da América do Norte. Embora os precedentes de controle de constitucionalidade das leis, judicial e difuso, possam ser encontrados na história da Inglaterra, a afirmação dessa doutrina se deveu ao Direito Constitucional norte-americano. De forma diferente da tradição inglesa de reconhecimento da soberania do parlamento, a doutrina construída nos Estados Unidos da América desenvolveu a técnica de atribuir um valor superior da Constituição diante das leis ordinárias. Após a independência do Estados Unidos da América em 1776, encontramos a comprovação da afirmação acima na decisão do Chief-Justice Brearley do Supremo Tribunal de New Jersey, em 1780, ficou decidido que a corte tinha o direito de sentenciar sobre a constitucionalidade das leis. No mesmo sentido encontramos decisão do Judiciário do Estado de Vírginia em 1782; Rhode Island em 1786: Carolina do Norte, em 1787; e em Nova York tribunal refutou lei por ser inconstitucional, pois havia reduzido para seis o número de jurados.5
O controle de constitucionalidade das leis construído na história dos Estados Unidos da América do Norte é muito importante para o Direito brasileiro, que sofreu influência do Direito Constitucional europeu continental e norte-americano. Os precedentes acima citados servem para compreender como precocemente foi construído o controle judicial das leis mas um caso em especial é fundamental para explicar o controle judicial e difuso da constitucionalidade, no qual todo órgão do Poder Judiciário, do juiz de primeira instância até os tribunais superiores podem se manifestar sobre a constitucionalidade ou não de uma lei: a caso Marbury v. Madison.
No caso que criou as bases do controle judicial difuso de cons¬titucionalidade das leis, modelo democrático que deve ser paradigma para todas as democracias contemporâneas, o juiz do caso Marshal tinha interesse direto na solução do caso. O Presidente dos Estados Unidos era Adams e o seu Secretário de Estado John Marshal, os dois do partido federalista, derrotado por Thomas Jefferson e seus partidários. Antes de deixar o poder, o Presidente Adams nomeou seus correligionários para diversos cargos, inclusive os vitalícios no Judiciário superior. Um dos beneficiários foi Marshal, nomeado para a Suprema Corte com a aprovação do Senado. Como Secretário de Estado, cargo em que permaneceu até o fim do mandato de Adams, ele não conseguiu se desincumbir da missão de distribuir os títulos de nomeação já assinados pelo Presidente para todos os indicados a cargos no final de mandato. Um dos títulos não entregues nomeava William Marbury para o cargo de Juiz de Paz no condado de Washington, no distrito de Columbia. Com a posse de Jefferson como novo presidente dos Estados Unidos da América, este determinou ao novo Secretário de Estado, James Madison, que não entregasse o título da comissão para Marbury, por entender que a nomeação estava incompleta por faltar a entrega da comissão, onde o ato jurídico se tornaria completo. Marbury não tomou posse e pediu a notificação de Madison para apresentar suas razões. Madison não respondeu e Marbury impetrou o mandamus. Diante da complexidade política do caso, a Corte Suprema não julgou o caso durante dois, anos causando reação da imprensa e da opinião pública, aventando-se, inclusive, a possibilidade de impeachment de seus juízes. Para agravar a situação, o Executivo expressou que uma decisão favorável a Marbury poderia causar uma crise entre os poderes, sugerindo que o Executivo poderia não cumprir um decisão do Judiciário. Marshal (nomeado pelo Presidente anterior assim como Marbury o requerente) era Presidente da Suprema Corte e que deveria se pronunciar sobre o caso. O problema envolvia uma situação ético-jurídica muito grave. Marshal, entretanto, decidiu: quanto ao mérito reconheceu o direito de Marbury à posse no cargo, no entanto não concedia a ordem para cumprir a decisão em face de uma preliminar, evitando, assim, ver descumprida sua decisão por parte do Executivo, evitando a crise maior. Assim, julgou inconstitucional a lei que autorizava o pedido diretamente na Suprema Corte, pois a Constituição fixou a competência da Suprema Corte e somente a Constituição poderia ampliar essa competência. Assim, negou o pedido por incompetência uma vez que só poderia chegar à Suprema Corte em grau de recurso.
Como se vê, o caso envolve situação de apadrinhamento político e esperteza do juiz, que reconheceu o direito, mas se julgou incompetente para exigir seu cumprimento, evitando conflito com o Executivo. Está aí fundamentado o controle judicial difuso de constitucionalidade, mecanismo que se tornou importante para a democracia e para a afirmação do Estado Democrático de Direito hoje adotado no Brasil. Sua origem, entretanto, não nasceu de altas indagações teóricas, mas de um conflito entre grupos políticos pelo poder.
No Brasil, a partir da influência norte-americana na Constituição de 1891, temos uma combinação complexa e extremamente rica e democrática de controle de constitucionalidade e de jurisdição constitucional. Temos um controle misto no aspecto político e judicial; temos um controle misto quando combinamos também o controle difuso, no qual todos os órgão do Judiciário podem e devem se manifestar sobre a constitucionalidade das leis e atos com os mecanismos de controle direto nas ações diretas declaratória de constitucionalidade e de incons¬titucionalidade por ação e omissão, e ainda a ação por descum¬primento de preceito fundamental; e temos um sistema misto quando combinamos mecanismos de controle prévio com os mecanismos repressivos.
Uma questão decorrente dessas classificações do controle de constitucionalidade surge sobre a natureza do Supremo Tribunal Federal, fortemente inspirado na Suprema Corte norte-americana, especialmente quanto ao seu maior defeito: a forma de escolha de seus membros. Como órgão que integra o Poder Judiciário, os seus membros são escolhidos por critérios políticos, o que pode fazer com que a cúpula do Judiciário decida de forma diferente de todo o Poder Judiciário pois inspirado por motivações políticas e não técnico-jurídicas. Em abstrato, pode-se dizer que a forma de escolha dos juízes da Suprema Corte nos Estados Unidos da América e dos nossos ministros do STF é um mecanismo de fortalecimento do equilíbrio entre os poderes. Entretanto a história desses tribunais tem nos demonstrado, com insistência, justamente o contrário.
Um dos fatores de independência do Poder Judiciário está no democrático método de escolha de seus juízes: o concurso público. A escolha pelo concurso público permite isenção política e independência em relação ao Executivo e ao Legislativo. Em países nos quais todos os membros do Judiciário são escolhidos por outro poder, especialmente pelo Executivo, ocorre o comprometimento de qualquer independência do Judiciário, que deixa de ser, na prática, um poder efetivo. Não vamos falar como suposta solução a absurda hipótese de eleição de juízes pelo povo. Isso significa misturar a busca da segurança jurídica e neutralidade do Judiciário com financiamentos de campanha, atendimento de interesses políticos, decisões populistas, decisões ideologizadas, enfim, teríamos o comprometimento do Direito, que seria engolido pela política.
Portanto, nada melhor do que o concurso público, realizado por órgão público externo ao Poder Judiciário (as universidades públicas, por exemplo), para evitar sua colonização corporativa por parte de um grupo de poder interno e sua estagnação doutrinária.
Voltamos a questão se o STF deve ser político ou não. Como dito, a história nos demonstrou6 o caráter político do órgão de cúpula do Judiciário. A história nos mostrou muito mais: o método de escolha dos membros do STF em geral, fortalece o Executivo, como no Brasil no período Fernando Henrique, em que o Executivo abafou o Judiciário e o Legislativo com o excesso de medidas provisórias inconstitucionais7. O contrário pode também ocorrer com o enfraquecimento ou mesmo comprometimento do governo se as forças políticas no Supremo forem manifestamente contrárias às forças políticas do parlamento e do Executivo, como ocorreu no início do governo Roosevelt, em que ao final saiu vitorioso o Executivo, em mais um exemplo do comprometimento político da Corte Suprema também nos Estados Unidos da América, desvio originado justamente pela forma de escolha dos membros da Suprema Corte.
Diante da história, torna-se urgente repensar o Supremo Tribunal Federal. A primeira pergunta seria se deveríamos conceder a esse órgão caráter essencialmente técnico-jurídico, resgatando o órgão de cúpula do Judiciário para o próprio Judiciário ou deveríamos aceitar o seu caráter político como forma de controle do Judiciário e, assim, buscar um método de escolha democrático e logo plural, que evite também fortalecer em demasiado o Executivo ou, por outro lado, inviabilizá-lo.
As duas soluções são melhores que o método existente, ressaltando-se que, diante de tudo que falamos sobre jurisdição constitucional, não nos parece inteligente nem democrático a adoção de mecanismos concentrados políticos ao estilo europeu, como as cortes e tribunais na Alemanha e na Itália, e muito menos o Conselho Constitucional francês. A discussão da mudança da forma de escolha dos membros do Supremo com a adoção de mecanismos semelhantes de escolha aos existentes na Europa não significa adotar o controle concentrado, o que seria um terrível retrocesso autoritário.
Na solução da questão podemos, sim, buscar subsídios na experiência européia no que diz respeito à necessidade da adoção de um mandato para os membros da Corte Suprema ou da participação do Legislativo e de outros órgãos na escolha de seus membros, mas sem jamais abandonarmos o controle judicial difuso e, lógico, a jurisdição constitucional difusa.
Entre as opções acima mencionadas, parece-nos que manter o acesso ao Supremo somente por meio da carreira de juízes ou da eleição de magistrados pode ser uma boa solução, mas que requer mudanças na estrutura do Judiciário com sua democratização interna, e principalmente, com mudanças nos concursos públicos para a magistratura, com a participação de órgão técnico externo ao Judiciário para a realização das provas de seleção. Nessa hipótese corremos, entretanto, o risco de fortalecer ainda mais o Judiciário, que se nega ao controle externo e que mantém práticas absurdas, algumas até surrealistas, como a manutenção de uma pompa que pertence mais à monarquia do que a um poder republicano.8
A melhor solução, talvez, seja a mescla de modelos, como tem sido comum na experiência constitucional brasileira. A sugestão da Ordem dos Advogados do Brasil (OAB) se mostra a mais interessante até o momento: um STF com quinze membros, com mandato de nove anos, onde três juízes seriam escolhidos pela magistratura, três pela Ordem dos Advogados, três pelo Ministério Público e seis pelo Congresso, entre professores doutores em Direito. Teríamos um órgão técnico-político integrando o Judiciário, democrático na sua escolha e possibilidade de renovação, mantido o controle difuso misturado aos mecanismos de controle direto já existentes

terça-feira, 16 de novembro de 2010

92- Teoria da Constituição 26 controle de constitucionalidade

O CONTROLE DE
CONSTITUCIONALIDADE

José Luiz Quadros de Magalhães

A existência de mecanismos adequados e eficazes de controle de constitucionalidade é condição fundamental para a supremacia constitucional e a segurança jurídica, essência do moderno estado de direito. De nada adianta a existência de limites materiais, circunstanciais, temporais e formais que marcam a rigidez constitucional se não há meios de controle eficazes e afastamento do ordenamento jurídico e da vida das pessoas, dos atos e leis que contrariam esses limites.
Outro aspecto relativo ao controle de constitucionalidade é o fato de encontrarmos mecanismos de controle sofisticados, como é o brasileiro, ao lado de mecanismos precários e quase que inexistentes, como na Holanda, Luxemburgo e Bélgica, ou inexistentes, como no Reino Unido. O que explica esse fato são os diversos fatores que envolvem a tradição constitucional, a participação política, a estabilidade democrática, o grau de organização e de participação da sociedade civil organizada na vida política de cada país. Não há um único fator, mas podemos encontrar pistas que nos conduzam a uma compreensão do fenômeno do controle de constitucionalidade, tão importante como mencionamos e, ao mesmo tempo, tão precário em algumas democracias constitucionais estáveis.
Parece ser obvio que a sofisticação de um sistema qualquer surge da necessidade prática de seu aperfeiçoamento. Dessa forma, em uma sociedade onde não houvesse criminalidade não existiria uma polícia altamente treinada para combatê-la uma vez que não haveria necessidade. Talvez esta comparação seja uma simplificação muito grande, mas serve para um contato inicial com a questão.
O fato de encontrarmos apenas mecanismos de autocontrole político da constitucionalidade sem a existência de um controle judicial ou mesmo concentrado por parte de uma corte constitucional em países como Holanda e Luxemburgo pode ser explicado pela estabilização da democracia, pelo alto grau de instrução, organização e participação política, e pela inexistência, por parte do parlamento, da prática de descumprimento da Constituição. Nesse caso, não é que não exista controle, mas este é exercido pelo próprio parlamento e pela sociedade civil atenta e ativa, e tem sido suficiente. Dessa forma pela inexistência de necessidade, não se desenvolveu um mecanismo mais sofisticado.
No caso inglês, a explicação é outra. A Inglaterra não tem uma Constituição escrita, codificada, rígida, produto de um poder constituinte originário, como maioria dos países do mundo. Na Inglaterra, a Constituição é formada por três partes, duas delas escritas: a primeira, as leis produzidas pelo parlamento e que tratam de matéria constitucional (constituição no sentido material); a Segunda, as decisões judiciais (que são escritas), a incorporação os costumes e interpretação e reinterpretam as leis do parlamento; e a terceira os costumes não escritos do parlamento. Dessa forma, é claro o papel do parlamento na construção diária da Constituição, em um sistema em que não há diferença formal entre lei ordinária e constitucional. Isso explica a inexistência de um controle de constitucionalidade em um sistema no qual a constituição é construída diariamente como um poder constituinte originário permanente.
Por fim outro aspecto importante a ressaltar é a falta da tradição do Judiciário europeu em dizer a Constituição diariamente. Em países como a França, a tradição do Judiciário é de dizer as leis infraconstitucionais, deixando para a Corte Constitucional (no caso francês, o Conselho Constitucional) não só efetuar o controle de constitucionalidade mas também dizer a Constituição, ou seja, além de um controle concentrado de constitucionalidade, a maioria dos países europeus tem também uma jurisdição constitucional concentrada. Neste ponto convém lembrar a diferença entre controle de constitucionalidade e jurisdição constitucional, que poucos autores fazem.
O controle de constitucionalidade, como foi dito, é o mecanismo de afastar atos e leis inconstitucionais do ordenamento jurídico e sua prática. A idéia de jurisdição que hoje se desenvolve no Brasil, que também convive com uma tradição positivista reducionista de transformar o Direito em simples aplicações de regras, surge a partir da influência do constitucionalismo norte-americano no Brasil, que historicamente começou em 1891, mas que recentemente se fortalece com as reflexões desenvolvidas em torno da herme¬nêutica constitucional. A jurisdição constitucional significa, hoje, dizer o direito constitucional a todo o momento, ou podemos dizer, promover sempre leituras constitucionalmente adequadas de todo o direito infraconstitucional. Nessa perspectiva, toda jurisdição é constitucional. Assim, o controle de constitucionalidade é uma forma de dizer a Constituição, mas não a única, pois é possível entender uma lei como sendo em abstrato, constitucional, a qual, entretanto, pode ser interpretada diante do caso concreto contra a Constituição. Em outras palavras, não basta o controle de cons¬titucionalidade, é necessário também que se promova constantemente, em todo momento, leituras constitucionalmente adequadas de todo o ordenamento. Essa adequação de que falamos significa fazer com que a coerência do sistema constitucional seja permanentemente mantida quando da interpretação da norma infra¬constitucional juntamente com os mandamentos constitucionais de forma a construir a norma justa para o caso em toda a sua complexidade da vida. Portanto, uma lei em abstrato constitucional pode ter uma interpretação inconstitucional diante do caso concreto, ou seja, uma lei constitucional pode receber uma interpretação inadequada ou contra a Constituição quando confrontada com a complexidade da história, quer dizer da interpretação da vida, do caso concreto, construindo-se a partir do sistema constitucional1 uma norma inadequada e logo injusta.
Partindo dessa compreensão, poderíamos encontrar sistemas constitucionais com diversas variações, entendendo a jurisdição constitucional como a interpretação constitucionalmente adequada, portanto mais do que o controle, pois esta representa a efetividade da Constituição e não apenas a proibição de sua violação:
São várias a combinações possíveis, algumas existentes outras apenas prováveis de existir. Exemplo:

a) um sistema constitucional onde embora o controle seja concentrado a jurisdição poderá ser difusa;
b) outros em que a jurisdição e o controle são difusos (Brasil e Estados Unidos da América);
c) a jurisdição pode ser difusa, não existindo controle (Inglaterra);
d) o controle e a jurisdição são concentrados, sendo a jurisdição constitucional muito limitada (França);
e) inexistência de jurisdição constitucional com autocontrole do parlamento (Holanda e Luxemburgo);
Importante lembrar que no Brasil existe um controle difuso combinado com mecanismos concentrados ao lado de uma democrática expansão da jurisdição difusa. Importante ainda lembrar que vivemos desde 1998 constantes tentativas de transformação do nosso sistema em um autoritário sistema concentrado. Há uma tensão entre forças democráticas que fazem desenvolver a jurisdição constitucional no Brasil ao lado de forças autoritárias nos tribunais superiores que querem negar a possibilidade da jurisdição constitucional difusa ampliando mecanismo de concentração do controle e vinculação das decisões.
Outros exemplos poderão ser encontrados, e procuraremos demonstrar em outro momento o funcionamento de alguns desses sistemas. Por ora é importante entender a classificação proposta e a necessidade da existência de uma jurisdição constitucional difusa ao lado de mecanismos eficazes de controle de constitucionalidade para a efetividade da Constituição e, logo, do Estado Democrático e Social de Direito.
A seguir, vamos retomar a classificação tradicional dos mecanismos de controle de constitucionalidade para compreender sua atualidade de acordo com o que foi acima discutido.

quinta-feira, 4 de novembro de 2010

91- Artigo - O Estado Plurinacional por Janaina da Mata

A seguir um texto da jornalista Janaina da Mata sobre o Estado Plurinacional, construído na Bolivia a partir de processo democrático popular e que mostra ao mundo a possibilidade de construção de um novo paradigma democrático, plural e igualitário.
O Estado plurinacional também está previsto na Constituição de 2009 do Equador e já é mencionado na Consituição da Colombia de 1991.

Bolívia: uma nação de nações
Por Janaina da Mata*
Estado Plurinacional da Bolívia, esse é o nome oficial do país vizinho ao Brasil, que nos últimos anos mudou não apenas seu nome, mas sua Constituição e toda a sua concepção de Estado. Poucos conhecem essa nova realidade situada no coração da América do Sul, inédita e que não foi construída dentro das universidades ou nas esferas governamentais, mas no seio da sociedade.
Cansada das tentativas frustradas de desenvolvimento por meio de modelos capitalistas e neoliberais, em 2000, a população se insurge contra o sistema político e econômico, questionando as estruturas de poder da sociedade. Novos movimentos sociais são organizados, desvinculados de instituições partidárias ou mesmo de entidades tradicionais, como os sindicatos.
A estrutura de mobilização é indígena-popular, liderada por pessoas que sofrem na pele os resultados de políticas privatizantes, que atingem do saneamento ao gás natural. Não são as lideranças políticas que encabeçam o movimento, mas a própria sociedade auto-organizada que reivindica mudanças profundas no país e busca uma nova forma de organização e a recuperação das empresas estatais e de seus recursos naturais.
“Nunca mais a Bolívia sem os povos indígenas”. O lema pautou todo o movimento social e levou à instalação de uma Assembleia Constituinte em 2006. O comum na história dos países é que a solicitação de reformas constitucionais seja feita por parlamentares e aconteça, de maneira fechada, dentro do parlamento. Na Bolívia foi diferente, a proposta de uma nova Constituição partiu da população e a sua elaboração foi realizada pelos próprios cidadãos. De que maneira? Reincorporando o que era importante para cada povo que compõem o país,
“VOTEMOS POR NÓS MESMOS” – Mais do que indicar aos representantes seus anseios, o cidadão boliviano passa a ter um papel mais ativo na política do país. Por meio de novas concepções de democracia e de forma representativa (voto secreto e universal) todos querem exercer diretamente seu direito político. Um momento de intensa politização, onde ninguém quer ser visto como “ovelha” e delegar seu poder pelo voto, mas fazer parte de uma democracia participativa.
Foi assim que, em um processo de pouco mais de uma década, a Bolívia implantou uma forma de governo onde as diferenças não são apenas respeitadas, mas amplamente valorizadas. No Estado Plurinacional, foi incluída e reconhecida a igualdade de todos os povos e culturas existentes no país.
A nova Constituição Política do Estado, aprovada pelo povo boliviano no dia 25 de janeiro de 2009 mediante um referendo nacional constituinte, prevê que o país tem 36 nacionalidades e povos. O idioma oficial é o Espanhol, o Guarani, o Quechua e todos os outros idiomas das nações e povos indígenas originários. Mas os avanços do Estado Plurinacional não se atêm à redução das diferenças identitárias e ao reconhecimento da colcha de nações que formam a sua nacionalidade.
A Bolívia tem avançado na construção de um paradigma novo de Estado, como alternativa ao Estado Moderno, vivenciando um processo de democracia ampla, intensa e horizontalizada. Diferente de muitos países democráticos, a participação dos cidadãos bolivianos não se limita ao voto que elege seus representantes políticos, em diversas oportunidades, eles são chamados a opinar diretamente sobre os rumos do país, seja através de referendos ou por meio das assembleias deliberativas da sua comunidade. Mediante voto, a população pode, inclusive, determinar se um governante termina ou não o seu mandato.
OUTRA FORMA DE FAZER POLÍTICA – O povo boliviano não construiu apenas uma nova Constituição, mas outra lógica de organização política, que está se acomodando com a prática e sendo negociada não nos gabinetes do governo, mas nos debates públicos, nos espaços deliberativos e nas assembleias regionais e municipais com autoridade reconhecida legalmente. O texto constitucional está em aberto e alguns temas serão trabalhados em nível de lei.
Uma política construída por meio de uma democracia comunitária, feita da base para o topo e não imposta pelos governantes. Onde as lideranças são eleitas por consenso para representar o povo que as escolheu. Com a garantia constitucional das autonomias estaduais, regionais e indígenas, visto que, alguns povos estão distribuídos geograficamente em diferentes municípios e Estados. Com respeito pelas minorias em todas as instâncias, inclusive nas cerimônias oficiais, onde os representantes de cada povo podem fazer uso das roupas, crenças, costumes e língua que identificam a sua nação indígena. Enfim, um sistema de governo pluriétnico, multicultural, capaz de conviver e de se beneficiar das suas diferenças, que dá exemplo ao resto do mundo por comprovar que é possível construir um modelo baseado em suas raízes históricas e nas diversidades culturais.
Essa outra realidade vivida pelo país vizinho, foi apresentada pela Cônsul Geral da Bolívia no Brasil, Shirley Orozco Ramírez, a professores e alunos universitários, em visita a Belo Horizonte. Mostrando uma outra Bolívia, bem diferente daquela que aparece na mídia brasileira, que, infelizmente, prefere dar espaço à atuação do presidente boliviano Evo Morales nos gramados de futebol, do que a experiências positivas envolvendo toda a sociedade boliviana.
Jornalista Profissional – janainadamata@gmail.com

terça-feira, 2 de novembro de 2010

89- Artigos - Técnicas de desestabilização

Segredos da “revolução do ódio” no Brasil
Reproduzo artigo enviado por Mauro Carrara:

O PSDB, o partido neoliberal de José Chirico Serra e Fernando Henrique Cardoso, montou ainda em outubro de 2009 um eficiente sistema capaz de disparar diariamente mais de 152 milhões de e-mails para brasileiros de todas as regiões.

Esse sistema é preferencialmente utilizado para disseminar peças de calúnia e difamação contra Dilma Rousseff, Luiz Inácio Lula da Silva e qualquer figura pública que ouse tomar partido do projeto da esquerda no Brasil. Funcionando também nas redes sociais, essa é uma das principais frentes da "revolução do ódio" em curso no país.

Até o primeiro turno da eleição presidencial, havia mais de 650 militantes, quase todos bem remunerados, para difundir material venenoso contra o governo federal. Neste segundo turno, essa super tropa de terrorismo virtual, recrutada por Eduardo Graeff, conta com mais de 1.000 militantes.

Esse, no entanto, é apenas um braço do movimento de golpismo midiático financiado por entidades ultra-conservadoras, sobretudo norte-americanas, empenhadas em desestabilizar movimentos de esquerda pelo mundo e assumir o controle das fontes de riqueza nos países emergentes.

O enigma das “revoluções coloridas”

Há 15 anos, a Internet vem sendo utilizada como ferramenta de sabotagem por esses grupos. Dentre eles, destacam-se o poderoso National Endowment for Democracy (NED), a United States Agency for International Development (USAID) e inúmeras entidades parceiras, como a Fundação Soros.

O NED, por exemplo, financia várias organizações-satélite, como o World Movement for Democracy, o International Fórum for Democratic Studies e o Reagan-Fascell Fellowship Program, que atuam direta ou indiretamente em todos os continentes.

Grupos ligados ao NED, por exemplo, tiveram comprovada atuação nos episódios políticos que desestabilizaram a coalizão de centro-esquerda na Itália, em 2007 e 2008. Acabaram derrubando o primeiro-ministro Romano Prodi e, em seguida, reconduziram ao poder o magnata Silvio Berlusconi.

A ação envolveu treinamento de jornalistas, divulgação massiva de boatos na Internet, dirigidos sobretudo aos jovens, e distribuição seletiva de caríssimos “estímulos” a senadores de centro.

Mas, afinal, o que é o NED?

Criada em 1983, por iniciativa do presidente estadunidense Ronald Reagan, trata-se oficialmente de uma entidade privada, mas abastecida de forma majoritária por fundos públicos.

Ainda que seus dirigentes a qualifiquem como um centro de incentivo à democracia, trabalha sempre no apoio a movimentos de direita, com forte ênfase no liberalismo, no individualismo, no privatismo e no pressuposto de que os interesses do mercado devem prevalecer sobre os interesses sociais.

Segundo o conceituado escritor e ativista norte-americano Bill Berkowitz, do movimento Working for Change, o objetivo do NED tem sido “desestabilizar movimentos progressistas pelo mundo, principalmente aqueles de viés socialista ou socialista democrático”.

O NED e suas entidades parceiras figuram na origem das chamadas “revoluções coloridas” que se espalharam pelo mundo nesta década. A primeira operação virtual-midiática de grandes proporções foi a chamada Revolução Bulldozer, em 2000, no que ainda restava da Iugoslávia.

O nome do movimento se deve ao ato violento de um certo “Joe” (na verdade, Ljubisav Dokic) que atacou uma emissora de rádio e TV com uma escavadeira. Logo, foi transformado num emblema da sedição.

Na época, especialistas em mobilização de entidades financiadas pelo NED concederam apoio técnico e treinamento intensivo aos membros do Otpor, grupo estudantil se tornaria fundamental na campanha de desestabilização do governo central.

Talvez o melhor exemplo desse trabalho de corrosão política tenha ocorrido em 2003, na Geórgia, na chamada Revolução das Rosas, que culminou com a derrubada do presidente Eduard Shevardnadze.

Novamente, havia uma organização juvenil envolvida na disseminação de boatos, denúncias e incitações, a Kmara (Basta!), além de várias ONGs multinacionais como o Liberty Institute.

A Revolução das Rosas não teria ocorrido sem o apoio das associações ligadas ao bilionário húngaro-americano George Soros. A Foundation for the Defense of Democracies, instituto neoconservador com sede em Washington D.C., revelou que Soros investiu cerca de US$ 42 milhões nas operações para derrubar Shevardnadze.

O roteiro se repetiu em vários outros movimentos, como a Revolução Laranja, na Ucrânia, em 2004, e a Revolução das Tulipas, no Quirguistão, no ano seguinte.

Levantes dessa natureza ainda têm sido estimulados por esses grupos e seus agentes, que visitam os países-alvo em épocas de crise ou durante processos eleitorais.

Observadores internacionais estimam, por exemplo, que NED e USAID investiram US$ 50 milhões anuais no suporte às entidades que desestabilizaram e derrubaram o governo de Manuel Zelaya, em Honduras.

Nem sempre, porém, as “revoluções“ patrocinadas por essas entidades são coroadas de pleno êxito. É o caso da chamada “Revolução Twitter”, ocorrida na Moldávia, em 2009, e das frequentes operações de terrorismo midiático e virtual desenvolvidas pela oposição venezuelana.

Em todos esses episódios, há um procedimento estratégico que vem sendo seguido pelos grupos de sabotagem. Podemos sintetizá-lo em dez mandamentos operativos:

1. Difunda o ódio. Ele é mais rápido que o amor.

2. Comece pela juventude. Ela está multiconectada e pode ser mais facilmente mobilizada para destruir do que para construir.

3. Perceba que destruir é “divertido”, ao passo que “construir” pode ser cansativo e chato.

4. A veracidade do conteúdo é menos relevante do que o potencial impacto de uma mensagem construída a partir da aparência ou do senso comum.

5. Trabalhe em sintonia com a mídia tradicional, mas simule distanciamento dos partidos tradicionais.

6. Utilize âncoras “morais” para as campanhas. Criminalize diariamente o adversário. Faça-o com vigor e intensidade, de forma a reduzir as chances de defesa.

7. Gere vítimas do oponente. Questões como carga tributária, tráfico de drogas e violência urbana servem para mobilizar e indignar a classe média.

8. Eleja sempre um vilão-referência em cada atividade. Cole nele todos os vícios e defeitos morais possíveis.

9. Utilize referências sensoriais para a campanha. Escolha uma cor ou um objeto que sirva de convergência sígnica para a operação.

10. Trabalhe ativamente para incompatibilizar o político-alvo com os grupos religiosos locais.

Várias dessas agências internacionais de desestabilização enviaram emissários ao Brasil, especialmente a partir do ano passado.

A ação-teste no Brasil foi desencadeada por meio do movimento “Fora Sarney”, organizado pelo movimento denominado “Rir para Não Chorar”, ou simplesmente RPNC.

Os "indignados moralistas" de direita escolheram o político maranhense como alvo, mesmo depois de tolerá-lo durante 45 anos em instâncias decisórias do país.

O líder da vez era um certo Sérgio Morisson, que se dizia consultor de ONGs e “fashionista”. Na época, vivia na Federação das Indústrias do Estado de São Paulo (Fiesp), atuando no Comitê de Jovens Executivos.

Na verdade, Sarney serviu apenas como um pretexto de ensaio golpista. O objetivo do grupo era canalizar o ódio da jovem classe média contra o governo Lula.

Distribuíram 50 mil narizes de palhaço, seguindo disciplinadamente a cartilha de simbologia dos movimentos patrocinados pelo NED.

Na verdade, muitos dos “palhacentos” já tinham atuado em outro levante do tipo, o famigerado “Cansei”, que dois anos antes tentara se aproveitar do acidente com o avião da TAM para fomentar uma revolta popular contra o governo federal.

Na presente eleição presidencial brasileira, todo o receituário estratégico e simbólico das revoluções coloridas foi empregado no fortalecimento da candidatura da ex-petista Marina Silva.

A chamada “onda verde”, que impediu a vitória de Dilma Rousseff no primeiro turno, foi vigorosamente apoiada por expressivos setores da direita brasileira, inclusive com suporte mal disfarçado de parte da militância oficial do PSDB.

A direita estrangeira e o golpe em curso no Brasil

A principal entidade articuladora da “revolução do ódio” no Brasil é o Instituto Millenium (IM), que dispensa apresentações ao leitor da blogosfera.

O IM tem uma fixação especial por Ayn Rand, uma escritora, roteirista e pseudo-filósofa russa que viveu a maior parte da vida nos Estados Unidos.

Rand defendia fanaticamente o uso de uma suposta razão objetiva, o individualismo, o egoísmo e o capitalismo. Segundo a base de sua “filosofia”, o homem deve viver por amor a si próprio, sem se sacrificar pelos demais e sem deles esperar qualquer solidariedade.

Para os seguidores de Rand, o espírito altruísta cooperativo é visto como fraqueza e como destruidor da energia humana empreendedora.

Rezam pela cartilha de Rand, por exemplo, o articulista de Veja Reinaldo Azevedo e o economista Rodrigo Constantino, membro do Conselho de Fundadores e Curadores do IM, autor de livros barra-pesada como “Estrela Cadente: As Contradições e Trapalhadas do PT” e “Egoísmo Racional – o Individualismo de Ayn Rand”.

O conselho editorial do instituto é liderado por Eurípedes Alcântara, diretor da revista Veja, tão conhecido pela barriguda matéria do Boimate (o anúncio da fusão genética do boi com o tomate) quanto por sua devoção fanática pelos Estados Unidos e pelo neoliberalismo radical.

Participante ativo de programas de entidades financiadas pelo NED, Alcântara frequenta simpósios e atividades de treinamento destinadas a impor na América Latina o pensamento da direita corporativa norte-americana.

A Internet ainda exibe uma conversa tão estranha quando reveladora entre o executivo da Editora Abril e Donald “Tamiflu” Rumsfeld, ex-secretário do Departamento de Defesa dos EUA. Segue aqui uma fala entusiasmada do entrevistador.

QUESTION (Alcântara): Yeah, that would be my pleasure. I have been watching close your role in the United States and I must say that I admire you. You are so firm since the beginning. When they said they were going there for the oil and then they said you were going there for your own interests, and then, well, we see democracy spreading throughout the Arab world. This is not a small thing, right?

As relações entre o Millenium e entidades estrangeiras seguem diversas rotas de financiamentos e apadrinhamentos, mas um pouco dessa complexa malha de articulações pode ser visualizada aqui: http://obicho.wordpress.com/2010/03/08/o-anti-foro-de-sao-paulo-e-o-instituto-millenium-afinidades-electivas/

Hoje, os apoiadores estrangeiros do Instituto Millenium e dos partidos da direita brasileira têm um olho ansioso na eleição e outro faminto na compensação exigida. O principal balconista desse negócio é o ex-presidente Fernando Henrique Cardoso, que recentemente, em Foz do Iguaçu (PR), tentou acalmar sua inquieta freguesia.

Caso José Serra vença o pleito em 31 de Outubro, o pagamento prometido está garantido: a entrega do Banco do Brasil, da Petrobrás e de Itaipu aos patrocinadores da “revolução do ódio”. Mais estarrecedor que esse acordo é o silêncio até agora das forças progressistas.

O que falta para se revelar esse segredo ao povo brasileiro?